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Final Fantasy 3

Final Fantasy III

Protégée par les cristaux de lumière, la terre autrefois paisible a été défigurée pour toujours par le grand tremblement de terre. Le séisme a rejeté les cristaux dans les profondeurs de la terre, menaçant l'équilibre fragile du monde. Il semble que toute espérance soit vaine, mais comme le dit la prophétie Gulgan, quatre âmes seront bénies avec la lumière et restaureront l'équilibre du monde.


Couverture FFIII Nintendo Front

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Plate-forme : Nintendo
Genre : Jeu de Rôle
Développeur : Squaresoft
Editeur : Square Co., Ltd
Format : Cartouche (4 Mo)
Date de sortie : 27 Avril 1990
Remakes : PSP Voir les autres versions

Vendu à plus d'un million d'exemplaire après sa sortie le 27 avril 1990, la première version de FF3 apporte un souffle de géant qui emporte Squaresoft vers le chemin de la gloire. Quant à nous, il fut dommage de s'en être privé pendant tant de temps.

Images

Annexes liées : Arworks - Musiques - Origine des Noms - Roms - Vidéos - Wallpapers

INTRODUCTION FINAL FANTASY III

La prospérité d'un monde sembla n'être plus qu'un grain de sable lorsque l'océan des Ténèbres recouvrit de sa noirceur la plage de Lumière. Et quand un séisme engouffra les gardiens de la baie vers l'extinction, l'Espoir et la Lumière ne devinrent plus que poussière. Comment les hommes purent-ils donc espérer vivre et survivre devant l'inéluctabilité des Ténèbres ? La réponse fut promise par le porteur de cette poussière, elle bénit l'âme de quatre guerriers et posa sur leurs épaules la responsabilité de leur détermination et de leurs décisions. Ces orphelins eurent la lourde tâche de rendre la grandeur méritée de l'Espoir et de la Lumière, guidés et protégés par le porteur du Bien : Le Vent Eternel...

Jamais deux sans trois

Sorti le 27 avril 1990 au Japon sur NES, ce troisième volet fut l'épisode le plus méconnu de la saga pendant seize ans. En effet, le jeu n'aura jamais franchi les frontières du Japon à sa sortie, et aucun remake n'aura été prévu jusqu'en 2006, année de l'annonce du jeu porté sur Nintendo DS. Pourtant, FF3 réalisa un excellent score de vente à sa sortie au Japon en 1990 avec plus d'un million d'exemplaires de cartouche vendus (eh oui, ces fameuses grosses cartouches, toutes carrées, toutes laides, vous vous souvenez ?...^^). Contrairement à ses deux aînés, FF3 ne sortira pas non plus sur la console portable Wonderswan, à cause du succès mitigé de la console. Durant toutes ces années, FF3 n'aura donc été accessible qu'en émulation pour les joueurs (non-Japonais, cela va sans dire), avec son moteur NES devenu très pénible et sa difficulté légendaire. Un remake grand public devint donc urgent afin de faire connaître au monde entier l'un des épisodes-clé de la saga. Ainsi, le 24 août 2006, Final Fantasy III sortit sur DS, entièrement refait dans une 3D impeccable et bien sûr, intégralement localisé.

Les nouveaux et les anciens

La réalisation de Final Fantasy III se fera avec le talent de nos programmeurs habituels, dirigés d'une main de maître par Hironobu Sakaguchi, mais de petits nouveaux rejoindront les rangs : Kazuhiko Aoki et Hiromichi Tanaka au design (sauf celui des personnages, toujours dirigé par Yoshitaka Amano), ainsi que Masafumi Miyamoto à la production. Square a probablement du réaménager ses locaux grâce à ses bénéfices, à la vue de son effectif qui gonfle d'épisode en épisode !

L'hérédité vidéoludique

Dès sa sortie en 1990, les joueurs considérèrent Final Fantasy III comme la suite directe du premier Final Fantasy, à cause de ses similitudes tant sur le plan de l'histoire que celui du gameplay. En effet, le jeu réitère le système des jobs, la gestion des magies, le scénario avec les quatre cristaux élémentaires et les personnages principaux sans aucun égo. Ceci dit, FF3 se dote tout de même d'une identité qui lui est propre, grâce à un renouvellement de chacune de ces similitudes ; ainsi, l'histoire fait intervenir des personnages hauts en couleur, les personnages communiquent tout au long de l'aventure et le système des jobs s'assouplit.

Une identité méritée

Final Fantasy III se démarque de ses deux prédécesseurs grâce à de nombreuses améliorations ainsi qu'à certaines nouveautés qui ont laissé leur empreinte dans les épisodes qui le suivront. Il donne notamment naissance aux Invocations, ces monstres appelés par un perso ayant un job spécifique. Leur attaque a pour effet d'infliger des dégâts aux ennemis, à l'instar des magies. Les huit monstres en question reviendront très régulièrement dans la série, mais les plus inoubliables d'entre eux sont la déesse Shiva (élément Glace), le démon Ifrit (élément Feu) et le puissant dragon Bahamut (non-élémentaire), qu'on connaît déjà pour sa présence dans le premier Final Fantasy, en tant que personnage secondaire.
FF3, c'est aussi l'avènement du rang avant/arrière en combat, qui influe sur les dégâts physiques infligés et encaissés. Le système des jobs gagne en souplesse depuis FF1 puisqu'il est désormais possible de changer le job de tout perso à n'importe quel moment de l'aventure, pourvu que vous ayez suffisamment de points de capacité gagnés en combat. De nombreux nouveaux jobs font leur apparition, dont le fameux Summoner, qui permet donc d'invoquer les fameuses chimères.
FF3 innove aussi dans sa technicité, en exploitant davantage les ressources de la NES, avec notamment de nouvelles sonorités pour les musiques et en renouvelant l'interface des combats. Celle-ci est devenue nettement plus respirable, et surtout plus intuitive.
Le scénario du jeu imite donc plus au moins celui de FF1, donc rien d'aussi prenant que l'histoire de Final Fantasy II. Si ce n'est que ce troisième épisode ne manque pas de nous surprendre : se retrouver d'un coup en train de survoler un vaste océan infini avec une musique magistrale, c'est surprenant... et émouvant ! L'histoire ne manque pas non plus de rebondissements, surtout quand on se trouve soudainement au milieu d'un champ de bataille !

Sur le double écran

Quatorze ans plus tard. Lors d'une conférence Nintendo, Square-Enix (Squaresoft fusionné avec Enix) annonce un remake sur la console portable Nintendo DS. Ca ne sera que quelques temps plus tard qu'on apprendra que Final Fantasy III est l'heureux élu pour ce grand projet, ainsi que les images qui accompagneront l'excellente nouvelle. Des images entièrement en 3D, aux couleurs magnifiques et aux graphismes ahurissants pour la console de Nintendo ! Une pression terrible s'articulera autour de ce remake qui reprendra Final Fantasy III dans des graphismes 3D, une première dans l'histoire de la série !
C'est bien ce qui différencie FF3 des cinq autres épisodes de la première génération : on aura attendu très longtemps pour le revoir enfin remis au goût du jour, et comme l'événement est exceptionnel, les moyens mis en oeuvre sont exceptionnels ! Ce Final Fantasy alors inconnu des américains et des européens était en passe de se faire découvrir de la plus belle des manières !
Pour la réalisation de ce remake, la boîte de programmation Matrix assistera Square-Enix (Matrix avait déjà fait ses preuves pour le remake de Dragon Quest V). Les deux producteurs exécutifs Hiromichi Tanaka et Tomoya Asana sont à la tête du projet.
Le remake s'avère très fidèle à l'épisode original, sur le souhait de nos deux producteurs en chef. Le pari est risqué, car beaucoup de joueurs (surtout américains et européens) décrient les nombreuses contraintes datant de l'épisode original, mais dans le fond, ce respect pour l'oeuvre original est à saluer.
Parmi les nouveautés, annotons une superbe cinématique d'ouverture digne des épisodes PSX et PS2 réalisée par le studio Visual Works. Les personnages ont bien sûr été modélisés à nouveau pour l'environnement 3D, sur les soins de Akihiko Yoshida. Les décors entièrement refaits, toujours en 3D, ont été à la charge de Ryôsuke Aiba. Au niveau des changements de seconde importance, il est agréable de suivre l'aventure dans un monde plus immersif et avec des persos enfin dotés d'une personnalité, qui rejoignent d'ailleurs le groupe de façon progressive au début de l'histoire (l'épisode sur NES démarrait avec les quatre persos). Enfin, les musiques ont été arrangées par Tsuyoshi Sekito et supervisées par Nobuo Uematsu.
Ce Final Fantasy DS suscitera un succès immédiat à sa sortie au Japon puis dans le reste du monde, ce qui vaut pour cet épisode une reconnaissance enfin à la hauteur de sa valeur historique et vidéoludique.

L'identité musicale, la preuve par 3

A ce jour, trois albums sur la musique de Final Fantasy III font honneur au jeu. Le premier d'entre eux est bien sûr l'OSV (Original Sound Version) de l'épisode NES, sorti assez tardivement le 15 juillet 1991. S'il ne contient pas de medley remixé comme All Sounds of Final Fantasy I & II, il regroupe en revanche 44 morceaux pour un seul jeu, score plutôt honorable pour l'époque. Parmi cette quarantaine de titres, on se souviendra du thème des chocobos, complété depuis FF2, Eternal Wind, le thème principal, Elia, The Maiden of Water, mélancolique à souhait, Let Me Know the Truth, au style tout à fait unique, ou encore The Boundless Ocean, le fameux thème du monde englouti.
Un inoubliable album d'arrangement est sorti dans les bacs le 25 mai 1990 (soit un mois après le jeu !), dénommé Legend of the Eternal Wind. Tout comme Final Fantasy Symphonic Suite, cet album est divisé en sept tracks. Dans chacune de ces tracks sont regroupées des musiques du jeu, ainsi que deux nouvelles chansons (interprétées par Dido...non ce n'est pas celle que vous croyez !). La plupart des pistes commencent par un récit basé sur le scénario du jeu, narré en anglais par un certain Jeff Levy. Legend of the Eternal Wind se veut donc très poétique ! Parmi les meilleurs arrangements, on retrouvera sous leur meilleur jour le thème du vaisseau Invincible, ou encore une relaxante interprétation du thème d'Ur, le village natal des quatre héros.
Le retour de Final Fantasy III en 2006 ne se fera pas sans l'accompagnement de son OST, qui reprend les musiques du jeu arrangées par Tsuyoshi Sekito. Cet heureux Come Back s'effectuera le 20 septembre 2006 (un mois après la sortie du jeu), en compagnie d'un DVD comprenant la vidéo d'ouverture du jeu et une interview. Le CD contient, en plus des musiques de l'oeuvre originale, celle de la séquence d'ouverture, ainsi qu'un remix techno d'Eternal Wind et la reprise du Final Battle par les Black Mages ! Les arrangements sont riches en bonne surprise, avec un Prelude qu'on n'aura jamais connu aussi pur, un Elia Maiden of Water à en pleurer, ou un Boss Battle détonant. Mais le meilleur se trouve à la fin, grâce à un excellent travail réalisé sur les musiques des trois derniers donjons du jeu : Forbidden Land Eurêka, Crystal Tower et Dark Crystal.

Le troisième lexique

Chaque Final Fantasy de première génération détient les racines de ce qui fait la richesse de la saga aujourd'hui. FF3 n'est bien sûr pas écarté du groupe, bien au contraire il est un générateur essentiel de la saga. Et en voici la preuve :
- Les invocations : FF3 met en place l'immortel système des invocations, devenu une des techniques les plus meurtrières lors des combats des épisodes suivants. Les chimères les plus récurrentes de la saga sont aussi celles inventées par FF3. Bien qu' "inventées" ne soit pas le mot juste puisqu'elles sont presque toutes inspirées de mythologies aussi diverses que fascinantes.
- Le système de combat : FF3, c'est aussi la naissance du rang avant/arrière, repris dans les épisodes suivants également. Toutefois, les épisodes futurs risquent d'abandonner ce système (c'est déjà fait, d'ailleurs...) puisque les persos deviennent de plus en plus mobiles. De nouveaux jobs s'ajoutent à ceux de FF1, certains d'entre eux sont d'ailleurs déterminants dans les histoires des FF à venir...
- Les mascottes : Les fameux Moogles (ou Mog) font leur apparition dans Final Fantasy III ! Ces petits chatons avec leur pompon rouge que tout le monde adore, vous savez ? Le Grochocobo vient aussi au monde dans FF3, il était déjà si gros à l'époque ?^^
- Le Cid : Sauf erreur de ma part, c'est dans Final Fantasy III que le nom Cid voit le jour. Les heureux personnages qui portent ce nom sont généralement ingénieurs en mécanique, mais dans tous les cas des intellectuels. Dans les histoires les plus développés de la série, Cid figure en personnage secondaire haut-gradé, ce qui lui vaut donc une importance primordiale au sein de l'intrigue.
- La musique : Si FF2 est l'unique créateur du thème des chocobos, c'est FF3 qui développera à terme son thème musical. Il ressuscite aussi le Prologue, qui était absent dans FF2.
- L'environnement : FF3 est le dernier épisode de la trilogie sur NES, il est en toute logique celui qui exploite le milieu la console. En effet, les graphismes s'avèrent plus beaux, plus fins et colorés que ses prédécesseurs, que ce soit la verdure de la Carte du Monde, le paysage désertique sur l'île flottante ou la tour de cristal à la fin du jeu. La musique gagne quant à elle en profondeur avec une utilisation plus poussée de la puce sonore. Certaines sonorités qui ressortent des musiques de FF3 étaient jusque là encore inconnues ! Ce genre de progrès reviendra systématiquement dans chaque trilogie à venir.

La naissance... et la renaissance

Pour diverses raisons, Final Fantasy III n'a jamais été autant repris en charge par Square que ses cinq compères de l'ère 2D. Mais le seul remake dont il a bénéficié a été tellement médiatisé et soutenu par les fans du monde que c'est en fin de compte celui dont on se rappellera le plus, en tout cas en ce qui concerne les six premiers Final Fantasy...

Couverture FFIII DS France Front
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Couverture FFIII DS US Front
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Couverture FFIII DS Japon Front
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Plate-forme : Nintendo DS
Genre : Jeu de Rôle
Développeur : Matrix Software
Editeur : Square Enix
Distributeur : Ubisoft
Format : Cartouche de jeu
Site web officiel : Aller sur le site
Date de sortie DS :3 Mai 2007
                             14 Novembre 2006
                             24 Août 2006

La médiatisation, l'engouement des fans et le succès qui s'ensuivit sont tels que ce FF3 DS, sorti le 24 août 2006 au Japon (et le 14 novembre aux USA puis le 3 mais 2007 en Europe), est le remake le plus honorable que Square-Enix aura pu offrir aux fans ! Tanaba et Asano, les producteurs du jeu, peuvent se féliciter d'avoir atteint leur objectif : satisfaire les fans reconnaissants de la fidélité du jeu vis-à-vis de l'original, ET les autres, heureux d'avoir pu connaître un 'nouveau' Final Fantasy sans le voir comme un jeu ayant mal vieilli.

Conclusion

Critiqué par certains joueurs pour son manque de scénario et sa difficulté élevée, Final Fantasy III n'a pourtant pas commis de crime, car être et demeurer un RPG old-school n'en est pas un. Et dans cette catégorie un peu oubliée des RPG, FF3 remplit avec brio toutes les conditions imposées par sa génération respective, sur NES puis sur DS.

 

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