Je me souviens précisément du moment où j’ai découvert l’existence de Final Fantasy Versus XIII. Twitter n’était pas encore là pour nous étourdir de son exigence d’immédiateté. Je me rendais sur les fan-sites dans l’espoir de ne rien rater de l’E3 même si j’étais encore étourdi par Final Fantasy XII. Au fil des mois, les intentions de Tetsuya Nomura dégageaient une ambition impressionnante à laquelle je me raccrochais farouchement à chaque grande convention. Beaucoup de rendez-vous manqués et quelques fulgurances qui resteront gravées. Je me souviens encore du début de l’année 2011 et de son ultime trailer de Versus XIII. Si ses défauts paraissent évidents aujourd’hui, je le visionne avec une bienveillance particulière parce que c’est celui-là qui m’a poussé à rejoindre les rangs de Final Fantasy Dream. En postulant, je ne m’attendais pas à vivre autant de choses, à faire autant de belles rencontres, et à vibrer comme vous au rythme des trailers et annonces. La fin de la communication de Final Fantasy XV fut évidemment plus compliquée. À la fois conscient des spoilers et du désir que certains entretenaient d’en découvrir le maximum in-game, mais aussi désireux d’assurer un suivi pour celles et ceux qui picoraient chaque visuel pour tuer l’attente, l’exercice devenait compliqué. Quelqu’un m’a récemment fait remarqué que j’avais rédigé plus de cent brèves autour du jeu cette année. Le matraquage médiatique a presque effacé ce pour quoi nous attendions le projet, et se souvenir du voyage qui a commencé en 2006 est le meilleur rempart face à un marketing parfois outrancier.

Un nouveau voyage commence, et si les tests affluent déjà, l’histoire dira si Final Fantasy XV aura réussi son pari. Si Hajime Tabata a clairement défini ses objectifs critiques et commerciaux, le nôtre est que Final Fantasy puisse continuer d’émerveiller et d’ouvrir de nouveaux horizons. Il est bien trop tôt pour tirer la moindre conclusion, mais c’est un autre débat que nous aurons largement le temps d’aborder, et c’est ce qui fait le sel de la licence après tout. Notre critique se fera un peu attendre le temps que l’on prenne un peu de recul, et qu’on se débarrasse de certains fantasmes qui ne peuvent qu’altérer notre perception. Je vous souhaite une belle aventure au côté de Noctis, et merci pour tout !